Qu'est ce qu'il se passe dans les parages ?
Lorsqu’il compose La Cenerentola – ou Cendrillon – Rossini a vingt-cinq ans et fait déjà ses adieux à l’opéra-bouffe, ce genre dont L’Italienne à Alger et Le Barbier de Séville ont fait les beaux jours. Il va désormais se tourner vers d’autres horizons, notamment le sérieux opera seria. Mais le compositeur a gardé le meilleur pour la fin : cette dernière virée au pays des contes se révèle aussi jouissive que jubilatoire.
Inspiré du conte de Perrault, Cendrillon dans la version de Rossini, est bien loin de l’image qu’en donnera Walt Disney. Si l’on retrouve la pauvre Angelina persécutée par ses sœurs et aimée d’un prince, point de citrouille transformée en carrosse, ni de souris déguisées en cochers. Pas même une pantoufle de vair, remplacée ici par des bracelets de cristal. Toute la magie réside dans la musique : mais quelle musique ! Le compositeur signe l’une de ses plus brillantes partitions : l’air final d’Angelina enfin princesse est à lui seul un feu d’artifice vocal. Sous la direction musicale de Giulio Cilona, le rôle-titre est interprété par Beth Taylor, Bradamante dans notre Alcina abrégée pour raison de Covid
Fabrice Murgia avait signé une mise en scène éblouissante du rare Palais enchanté. Il revient cette saison bien décidé à faire de cette Cenerentola une grande fête populaire. Ce passionné de cinéma et surdoué de la vidéo live a puisé l’inspiration dans le cinéma américain, du côté des films fantastiques et gothiques à la Tim Burton : donnée au moment des fêtes, cette Cenerentola nous promet un étrange Noël.
Durée
3 h avec entracte
Spectacle en italien, surtitré
Tout public à partir de 7 ans
Le quart d’heure pour comprendre
45 minutes avant le début du spectacle (gratuit, sur présentation du billet)
Réservations pour les personnes à mobilité réduite : 03 83 85 30 60
Présenté par L'Opéra National de Lorraine (1-1035105-1035106-3-1035107).