Qu'est ce qu'il se passe dans les parages ?
Reinoud Van Mechelen, ténor
Anna Besson, flûte
A nocte temporis
Wolfgang Amadeus Mozart
Air de concerts « Se al labbro mio non credi »
Air « Se di lauri il crine adorno » – extrait de Mitridate, Re di Ponto K.87
Concerto pour flûte K. 314
Les opéras seria des jeunes années de Mozart demeurent sous-estimés. Pourtant que de brillance, que d’inspiration, que de séduction, comme le prouve Mitridate, Re di Ponto, créé à Milan en 1770, le premier triomphe du compositeur, alors âgé de 14 ans. Plus encore, Mozart laissa un important corpus d’airs de concert destinés soit à être chantés précisément en concert, soit à être insérés dans des ouvrages déjà existants d’autres compositeurs comme il était fréquent à l’époque. De même, son écriture orchestrale ne fit que gagner en virtuosité et en opulence pour atteindre un premier sommet durant les années de Salzbourg (1773-1777) : le Concerto pour flûte K 314/285 témoigne de cette maturation prodigieuse.
Autour de l’air si célèbre de Mitridate « Se di lauri il crine adorno », Reinoud Van Mechelen et A Nocte Temporis redonnent sa juste place au Mozart de ces années d’expérimentation que parcourt la folle énergie de la jeunesse. Le ténor belge confirmera sa place éminente sur les scènes internationales et ses affinités évidentes avec la vocalité du « Divin Amadeus ».
Le terrain sur lequel est bâti l'immeuble GAVEAU a été acquis en 1905. Les plans de la salle ont été dressés avec un soin particulier pour l'acoustique, à la fin de 1905 par l'architecte Jacques HERMANT. L'immeuble a été construit en 1906/1907 et la salle GAVEAU fut tout de suite LA salle de prestige de Paris. Sa destination essentielle a toujours été le piano et la musique de chambre mais des orchestres y étaient souvent entendus.
Le 1er concert fut donné le 3 octobre 1907 par le Bremer LEHRERGEANGVEREIN. Il s'agissait d'un concert vocal donné avec 140 exécutants. Ainsi, malgré ses dimensions moyennes, la salle GAVEAU ne craignait pas d'accueillir d'importantes formations et on peut noter que dès cette saison, elle accueillit les concerts LAMOUREUX qui y donnèrent des concerts sous la direction de Camille CHEVILLARD, de Vincent D'INDY, d'André MESSAGER. Les années qui suivent sont aussi très brillantes.
La guerre n'interrompit pas l'activité artistique de la salle GAVEAU mais la salle fut utilisée pour des galas donnés au profit des soldats ou victimes de la guerre. Après la guerre la salle eut une période très brillante avec les concerts LAMOUREUX et PASDELOUP. Pendant la guerre 39/ 40 la salle retrouve sa vocation à accueillir les galas.
Seule la faillite de la maison Gaveau, survenue en 1963 vient en ébranler la perennité...
L'immeuble en partie revendu à une compagnie d'assurance perd bientôt de sa superbe. Sous la pression foncière, la salle réchappe in extremis à la menace d'un parking grâce à Chantal et Jean-Marie FOURNIER, couple de musiciens passionnés, qui l'acquièrent en 1976 et la font vivre depuis 25 ans
Inscrite à l'inventaire en 1982, classée en 1992 dans la foulée, GAVEAU est sauvée du pire mais en piteux état. Les travaux, aujourd'hui conduits sous la baguette de l'architecte en chef des monuments historiques, Alain Charles Perrot (officiant déjà sur l'opéra de Paris), visent à retrouver le confort d'écoute sans toucher au son singulier de la salle, secret de son succès.
L'architecte s'est efforcé de retrouver le strict gris rechampi d'or du décor historique, et l'originalité de l'éclairage égrenant ses ampoules nues "comme des perles au plafond". Reconstitués à l'identique, les fauteuils à piétements métalliques et cadre boisé renouent avec le jaune bouton d'or initial. Réouverture le 08 janvier 2001, et rétablie dans sa vérité, Gaveau mise sur une attractivité démultipliée pour séduire un nouveau public.